06août

Voyage au centre des archives : le grand déménagement

Retour |

Tout au long du mois d’août, plongez au cœur de l’histoire des Vosges avec la série « Voyage au centre des archives » en collaboration avec les archives départementales des Vosges. Cette semaine, découvrez l'histoire du déménagement de ces archives à Montpellier pendant la Grande Guerre. 
 

Le 1er Août 1914, un décret annonce la mobilisation générale pour la première guerre mondiale. L’effectif des archivistes départementaux se porte donc mal. Et au début du conflit, aucune mesure de protection n’est prise pour sauvegarder le patrimoine archiviste… Qu’est devenu celui des Vosges ?
 

Au niveau national, les documents mis à l’abris sont ceux jugés les plus précieux, comme les Trésors de Chartes, les archives du Parlement de Paris… Et ce, dès août 1914 pour les protéger de l’avancée allemande ou d’éventuels bombardements. Mais pour le reste du territoire : rien n’est entrepris. Alors, c’est au niveau départemental que les décisions sont prises. Au cours de ce mois d’août, Charles-Victor Langlois, directeur des archives de France et directeur des archives nationales, relate que les archivistes départementaux en poste dans les chefs-lieux proches de la frontière allemande « ont déménagé dans les caves ou préparé, pour y être transféré à la première alerte, leurs documents les plus précieux ».
 

Le début du transfert

Mais début 1918, la situation s’aggrave en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges. Alors, du printemps à l’automne 1918, des mesures de précautions ont été prises dans un grand nombre de dépôts d’archives français qui paraissaient en sécurité.  Le 26 février de la même année, Charles-Victor Langlois demande au Préfet des Vosges d’évacuer les archives départementales. Quantité de document ont donc voyagé à travers la France pour être mis à l’abris. Les archives vosgiennes, elles, ont été transférées à Montpellier, avec celles des bibliothèques municipales de Saint-Dié-des-Vosges et d’Epinal. Elles ont été accueillies au printemps 1918 dans l’ancien couvent des Récollets, transformé en dépôt d’archives départementales de l’Hérault, quelques années auparavant.
 

Le patrimoine vosgien à l’abris

Les documents départementaux des Vosges n’ont pas été les seuls à être transférés à Montpellier. Ils ont cohabité avec les archives locales et celles du Ministère de la Guerre sur deux étages, dans les couloirs, les cloitres et la chapelle du bâtiment, sur 4 ou 5 mètres de hauteur. Lors de l’évacuation des archives vosgiennes, pas moins de 70 caisses de bois ont quitté le territoire par wagon sur ordre du Préfet. Joseph Berthelé, archiviste départemental de l’Hérault, reçut la cargaison et l’attesta à son homologue vosgien, André Philippe, par courrier. La garde du dépôt, et notamment des documents vosgiens, a été confiée à Léon Gauthier, employé au Ministère de la Guerre. Jusqu’en 1919, ils ont été protégés dans une travée latérale de la chapelle. Malheureusement, la plupart des archives qui n’ont pas été transférées vers d’autres dépôts ont été détruites pendant la guerre.
 

Merci aux Archives Départementales des Vosges ainsi qu’aux Archives Départementales de l’Hérault pour la mise à disposition de documents sur le déménagement des archives vosgiennes à Montpellier.

Vous recherchez

L'actu en poche...

Restez informés !

Vous souhaitez être informé de la publication de nouveaux articles par e-mail, 
abonnez-vous !

Nom